Burelles

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C’ est probablement sur les fondations d’une première église médiévale dont il ne subsiste aucune trace, que le choeur de l’église de Burelles a été édifié au milieu du XVIème siècle. L’autre partie de l’église (nef, transept et porche) correspond à la partie fortifiée. Elle semble avoir été édifiée d’un seul jet dans le premier quart du XVIIème siècle. En 1664, le clocher-porche n’est toutefois pas achevé, ou nécessite des reprises, comme l’atteste un contrat passé avec un maçon de Cilly. La sacristie est reconstruite en 1874 par l’ architecte Benard dans le style néo-Renaissance. Les voûtes du donjon sont reprises après la première Guerre mondiale et une partie du clocher est refait à neuf en 1926. L’ église est inscrite au titre des monuments historiques en 1927 et classée en 1931.    
L’ église présente un plan en croix latine renversée, le porche débouchant directement sur le transept. Le choeur à  chevet plat est construit en moyen appareil. Il est voûté d’une voûte à nervures multiples et d’une voûte d’ogives. Il est couvert d’un toit à longs pans à pignons découverts. Un escalier hors oeuvre flanqué contre le mur nord dessert le comble aveugle. Il est couvert d’une flèche conique. La partie fortifiée est en briques. Le clocher-porche, desservi par un escalier demi hors oeuvre, est à trois niveaux. Les deux premiers sont voûtés d’ogives. L’étage de comble communique avec celui du transept. Le clocher-porche est couvert d’un toit en pavillon surmonté d’une flèche polygonale. La tourelle d’escalier et les échauguettes situées aux angles N-O du clocher, S-E et N-E du transept sont couvertes d’une flèche polygonale. Le transept est voûté d’ogives et couvert d’un toit à longs pans à pignons couverts. La demi-travée située entre le choeur et le transept est voûtée en berceau. La sacristie est couverte d’un toit en pavillon. Les élévations extérieures sont décorées de motifs en briques vitrifiées : six coeurs dont deux porteurs de croix, trois losanges, deux entrelacs, une croix et probablement un calice.
Cette église ne possède pas de nef. Son choeur allongé et son transept en tiennent lieu. Le principal centre de défense est constitué par une tourelle en encorbellement, des mâchicoulis et des meurtrières. L’étage supérieur du transept forme une salle de refuge dans lequel toute la population pouvait prendre place. L’extrémité des bras du transept montre encore quelques éléments de fortification : des tourelles et des encorbellements de mâchicoulis.
Une (ancienne) fenêtre est remarquable : c’est une fenêtre à remplage composée d’une serlienne surmontée d’un tympan ajouré en éventail, qui est en mauvais état ; cette fenêtre a certainement subi un changement de structure au milieu du XVIème siècle. De style Renaissance, elle a probablement été murée après la Révolution lors de l’installation du maître-autel et de son retable dans le choeur de l’ église.
Cette église a été choisie en 1974 par le Groupe de Recherche Archéologique de Thiérache, pour l’étude du système défensif.
Dans l’église : tabernacle totalement démembré. Une inscription concernant le donateur, gravée sur le revers de la volute droite : 1742. Inscription gravée sur le revers de la volute gauche : 2 consoll / DONé PAR LOiDUC / MARIGv DVPVIS / 1742.    Date certainement du second quart du XVIIIème siècle (1742)
Ce tabernacle a vraisemblablement été réalisé en totalité en 1742, comme semblent l’attester les dates et inscriptions gravées sur les faces internes des deux ailerons. Ces derniers ont été financés grâce aux dons d’un certain Dupuis. Le tabernacle était doté d’une exposition aujourd’ hui disparue. Autrefois placé dans la chapelle du bras sud du transept, il a été en partie détruit dans les années 1980 suite à l’affaissement de l’autel qui le supportait. Certains fragments sont aujourd’ hui rassemblés dans les combles du choeur.
Vierge à l’Enfant : en pied, de face. La main droite de la Vierge a disparu. La statue a été faussement inscrite au titre objet comme étant du XVIème siècle. Son style et son type iconographique permettent de la dater du XIVème siècle.
Le presbytère. Le bâtiment de l’ancienne cure de Burelles remonte semble-t-il à l’extrême fin du XVIIème siècle ou au début du XVIIIème siècle, comme semble l’attester une pièce de monnaie espagnole millésimée 1692 trouvée dans la maçonnerie du pignon sur rue. Tombé dans le domaine privé à la Révolution, le presbytère est racheté par la commune en 1825 pour y reloger le desservant. Celle-ci ne peut cependant en jouir qu’en 1828, date à laquelle elle décide de démolir les élévations extérieures en pan de bois et torchis et de les remplacer par de la pierre et de la brique. Les vieux bois du presbytère et les arbres enclos dans la propriété sont vendus pour financer en partie la nouvelle construction. Les travaux commencent en 1829 pour s’achever en 1830. Un cartouche en pierre de taille millésimé 1829 rappelle en façade la date de cette importante transformation. En 1848 la commune fait démolir les bâtiments annexes en pans de bois et torchis tombés à leur tour en vétusté. Ils sont aussitôt remplacés par de nouveaux en briques, à savoir : la remise de la pompe à incendie, le fournil, le bûcher et la buanderie. Suite aux dégâts causés par la Guerre 1914-1918, le presbytère est restauré vers 1920. Le pignon sur rue du logis est par ailleurs refait en partie en 1926. Enfin la commune se sépare du presbytère vers 1960. Le logis présente une façade principale à assises alternées de calcaire et de briques. La façade côté jardin est enduite. Le pignon sur rue est en briques et silex. Il est protégé au niveau du comble par un essentage d’ardoises. Le logis est couvert d’un toit à demi-croupe. Le sous-sol est voûté. Les bâtiments annexes construits en enfilade sont en briques. Il sont en rez-de-chaussée et couverts d’un toit à longs pans à pignon couvert.
L’école. En 1853 le conseil municipal de Burelles achète une propriété pour la construction d’une école de garçons. D’après un instituteur du XIXème siècle, la construction est réalisée dès 1854. Le style de cette mairie-école permet une attribution à l’architecte départemental Pudepièce. Quelques transformations du XXème siècle ont modifié l’aspect initial du bâtiment : le bâtiment a été entièrement enduit. La salle de classe a été agrandie sur l’arrière et sa porte d’entrée en façade a été transformée en fenêtre. Le vestiaire et le préau en fond de cour ont quant à eux été édifiés en 1955 par l’architecte P. Gingembre de Montcornet.
Maison au n°10, rue de l’église. Elle date du XIXème siècle. La maison est construite en pan de bois et torchis recouverts d’un bauchage de planches verticales et d’un essentage d’ardoises sur les pignons à hauteur du comble. Elle est couverte d’un toit à demi-croupe. Un appentis en essentage de planches verticales et horizontales est accoté à la façade arrière de la maison. Il est aujourd’ hui couvert de tôles ondulées. Une autre maison remarquable est située au n°5, ruelle des Soeurs et date du XIXème siècle. La maison est construite en pan de bois et torchis recouverts d’un essentage de planches verticales et d’un essentage de planches horizontales sur le pignon à hauteur du comble. La maison est couverte d’un toit à longs pans en ardoises synthétiques. La remise attenante à la maison est construite en essentage de planches verticales. Elle est actuellement couverte d’un toit à 2 pans en tôles ondulées.    
L’ancien moulin à farine. L’ origine du moulin semble antérieure au XVIIème siècle. Dans la seconde moitié du XVIIème siècle, il appartient au duc de Coigny, seigneur de Vervins. Lors de sa saisie en 1794, le procès verbal d’estimation fait état d’un édifice de 13 m de long sur 7 m de large «en briques, cailloux et couvert d’ardoises. De cet édifice primitif ne subsiste qu’une partie de l’élévation centrale. En 1845 le logis actuel est refait. Les deux granges, l’écurie et la partie orientale du moulin abritant les greniers, la meule et le mécanisme de transmission datent de la seconde moitié du XIXème siècle. En 1904, le moulin est aménagé en usine hydro-électrique pour fournir le village en électricité, mais conserve sa fonction de moulin à farine. Le moulin est doté d’une turbine à axe horizontal Teisset Rose Brault et d’une dynamo à courant continu 220 volts, 36 Ampères, 8kW, remplacée vers 1926 par une dynamo à courant alternatif pour courant haute tension. En 1924, l’activité meunière semble abandonnée depuis déjà quelques années au profit de la seule production électrique (la force est fournie par une chute d’eau de 3,30 m de hauteur et de 550 l de débit moyen, produisant une puissance moyenne utile de 20 Cv). Cette dernière activité est à son tour arrêtée vers 1950 lors de la nouvelle transformation du moulin en scierie. Le moulin est finalement acheté par la Fédération des Pêcheurs de l’Aisne (FPA). La roue à aubes est alors démantelée, le logis affecté au garde et les abords du moulin transformés en pisciculture. Vingt bassins sont alors construits. La FPA cesse son activité à Burelles vers 1989. Le moulin qui conserve encore sa meule, sa turbine, sa dynamo et de nombreux rouages est désaffecté depuis lors. Le logis présente des murs gouttereaux appareillés de briques et pierres en assises alternées et un pignon appareillé en assises alternées de silex, pierres calcaires et briques. Le rez-de-chaussée est voûté. L’habitation est à l’étage. On y accède par un escalier extérieur appuyé contre la façade.

Le logis est couvert d’un toit à longs pans à pignon couvert. La partie orientale abritant le moulin proprement dit est en briques. Elle est constituée de deux étages de sous-sol, de deux étages carrés et d’un étage de comble couvert de deux demi-croupes. Deux escaliers droits en charpente relient les trois derniers niveaux. Deux granges jumelles isolées du moulin sont reliées par les écuries. Ces bâtiments sont en briques. Les granges sont couvertes de deux demi-croupes, les écuries d’un toit à longs pans.