Flavigny-le-Grand

Le village de Flavigny-le-Grand est remarquable par son moulin. S’il est vrai que la Thiérache compte un grand nombre de moulins, placés sur toutes les rivières qui la traversent (Oise, Ton, (également écrit Thon) Gland, Brune, Vilpion, Serre, ou autre Huteau...), celui de Flavigny est le seul qui ait été fortifié.
Son histoire est des plus ancienne.
Dès 1225, il est fait mention du moulin de la Bussières (Molendinum de Buxeria). Aurait-il même des antécédents Gallo-Romains ? Les romains, en effet, plantaient toujours beaucoup de buis autour de leurs villas, d’où l’appellation des lieux en Buxeria.
Le cartulaire de l’abbaye de Saint-Michel indique que le moulin, lui appartenant jusqu’en 1256, est alors cédé pour moitié à Jean de Châtillon, Seigneur de Guise.
Le moulin, appelé moulin de la Bussière, est cédé par l’abbaye de Prüm, en 1271, à Gilles de Bucquoy.
En 1612, il appartient à Charles de Lorraine, Duc de Guise.
Construit et étendu, en 1646, par Louis de Bridieu, il est pris et détruit par les Espagnols qui font le siège de Guise, en 1650.
A nouveau reconstruit, il est propriété  le 20 may 1706, de Isaac Labbé, «mounier» du moulin de Labussière. Le 28 mars 1768, c’est Joseph Labbé qui en devient propriétaire.
La jamille Joly, des négociants de Saint-Quentin, en devient propriétaire en 1813, et demande, en 1827, l’autorisation de fonder un établissement de tissage et de filature mécanique. Avant cette construction, les moulins de la Bussière se composaient «de trois moulins et d’un tordoir, avec tous leurs ustensiles».
Lors de la guerre de 1914-18, pendant la bataille de Guise, le moulin est détruit par les Allemands, excepté le tordoir.
C’est ce seul bâtiment qui de nos jours subsiste.
C’est maintenant une propriété privée.